Dans le secteur de la restauration, 30% des accidents sont des glissades et des chutes de plain-pied, 27% sont liés aux manipulations et manutentions manuelles et 13% se produisent avec des couteaux (Source CNAMTS)…
Interview Express
Florence Cayeux - Directrice technique adjointe - Comité d'entreprise des directions transverses - SNCF
Agir Mag. : Quelle est votre politique de prévention ?
Florence Cayeux : Nous avons profondément réformé notre activité de restauration. Il s'agissait d'abord de proposer des prestations conformes au plan « nutrition-santé ». Nous avons aussi réaménagé toute la partie dédiée aux convives, comme en cuisine, avec du matériel plus performant (par exemple, des plaques vitrocéramiques). Et nous mettons actuellement en place un plan de prévention des risques sur les lieux de travail et répondre aux obligations légales. Concernant l'activité de restauration, les principaux risques professionnels sont les coupures, les brûlures et les chutes sur sol glissant.
Agir Mag. : Avez-vous fait appel à votre Service de santé au travail ?
F.C : Nous avons effectivement organisé une réunion avec notre médecin du travail et un Intervenant en prévention des risques (IPRP) du CMIE. Nous allons précisément nous appuyer sur leurs conseils en ergonomie pour nous aider à élaborer le document unique.
Agir Mag. : Où situez-vous les enjeux de cet accompagnement ?
F.C : Nous avons une vision pratique et technique de notre activité, acquise de manière empirique, à travers l'exercice quotidien du travail. L'intervention du médecin du travail et des équipes du CMIE est très importante car elle nous permet de porter un autre regard sur notre métier. Cela participe à développer nos connaissances pour mettre en place un plan de prévention efficace.
Agir Mag. : Et en ce qui concerne les salariés ?
F.C : Le premier objectif est de limiter les accidents. Mais nous souhaitons aussi les sensibiliser à leur environnement professionnel et leur faire prendre conscience qu'ils sont eux-mêmes acteurs de leur santé et sécurité au travail.
Agir Mag. : Est-ce qu’ils adhèrent à cette démarche ?
F.C : Oui, car nous les associons à la mise en place du plan de prévention. Le fait de s'intéresser à leur façon de travailler et de valoriser leur activité est positif. D'ailleurs, au-delà de la démarche de prévention, nous avons lancé un plan de formation pour donner du sens au travail, professionnaliser et responsabiliser les équipes. Nous offrons ainsi la possibilité aux salariés d'évoluer dans l'entreprise, et c’est un facteur de motivation supplémentaire pour que chacun s'investisse dans son activité mais aussi dans la santé et sécurité au travail.
Source : Agir-mag.com, Décembre 2008