Il y a encore peu de temps, les revêtements par voie sèche et sous vide (technologie PVD - physical vapor deposition, dépôt physique en phase vapeur) représentaient un complément idéal de l’ingénierie des surfaces pour l’usinage, afin de rendre plus performants les outils de coupe. Une technologie de traitement de surfaces que la société allemande OMT a démocratisé pour protéger des pièces finies dans des marchés aussi traditionnels que ceux de l’automobile, de l'industrie et de la médecine.
« Nous sommes actifs dans les procédés de traitement de surface PVD et depuis plus de huit ans nous réalisons des dépôts en très grande série pour différents secteurs, dont l'automobile, le médical, l'aéronautique et l'électroménager », confirme Pierre-Yves Archambault, responsable commercial d’OMT. « Les cinq unités de traitement de surfaces en ligne que nous utilisons assurent un gain de temps et une réduction drastique des coûts de revient unitaire ». Avec le PVD, le nombre de variantes de couches déposées sur mesure est légion. CrN ; CrCN ; (Cr,W)N ; (Cr,Al)N ; NbN-CrN ; TiN ; TiCN ; (Ti,Al)N ; diamant cristallin ou V205 en composent aujourd'hui le catalogue.
Néanmoins, les revêtements en nitrure de chrome (CrN), qui offrent principalement une barrière contre la corrosion et l’usure, représentent le meilleur de la technologie des dépôts de couches minces. Techniquement, ces revêtements ont fait leurs preuves et les coûts de traitement ont pu être réduits, grâce à des installations performantes et de grande capacité.
Jusqu’à 150 000 pièces par jour
Depuis juillet 2008, chaque jour, ce sont jusqu'à 150 000 pièces qui sont traitées en couches de 3 à 20 µm d'épaisseur. OMT est précurseur avec ses installations et son procédé de revêtement : plus de 30 millions d’éléments de moteurs thermiques sont traitées annuellement pour l'industrie automobile. Les pièces sont revêtues jusqu'à 16 µm d’épaisseur, avec le zéro défaut comme condition. Et OMT n’entend s’arrêter en si bon chemin, car il développe déjà la prochaine génération de revêtements PVD sur des pièces en très grande série.
Enfin, toujours plébiscitées chez OMT, les couches catalytiques pour les moteurs diesels. Afin d'éviter les dépôts de suie sur les soupapes et pistons, provoqués par la combustion de carburants de mauvaise qualité (que l’on trouve dans des pays dits ‘‘Dirty-Fuel’’) ou d'huile végétale, elles améliorent la durée de vie de ces pièces et diminuent les coûts d’entretien des moteurs.
Le domaine de la catalyse a permis l’ouverture des couches de haute technologie, produites sous ultravide, vers d’autres secteurs tout aussi remarquables. Cela peut être notamment le cas avec des dépôts séquentiels de couches de carbone poreuses en alternance avec de couches de nano-particules de platine isolées. Cette technologie a permis de réduire de moitié l’utilisation du platine pour les piles à combustible.
Autre spécialité d’OMT : les technologies plasma et ioniques qui ne se limitent pas seulement aux applications tribologiques. Les plus grands potentiels de chiffre d'affaires se situent sur le marché de la fenêtre en verre pour des applications architecturales, secteur actuellement en demande croissante pour des revêtements transparents, électriquement conducteurs, sur des bases de couches semi-conductrices ITO, ZnO:Al, ou pour des couches de silicium sandwich dans des applications photovoltaïques.
« L'avenir d'OMT passera par les nouvelles énergies, avec des productions envisagées pour la pile à combustible, l'énergie photovoltaïque, la co-génération… », conclut Yves Archambault.
Pour en savoir plus : http://www.omt-group.com