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Sauveteurs et secouristes du travail

Classé dans la catégorie : Général

Obligations et bienfaits, première partie

L’obligation légale de disposer de salariés titulaires d’un certificat de Sauveteur secouriste du travail (SST) est ignorée par de nombreuses entreprises à commencer par les PME. C’est d’autant plus regrettable que les SST sont extrêmement utiles à leur entreprise.

À qui s’impose l’obligation de disposer de Sauveteurs secouristes du travail (SST) ?

La plupart des employeurs sont concernés : les entreprises, les collectivités territoriales, les associations, etc. Contrairement à ce que l’on croit les PME sont également concernées. En effet, aux termes de l’article R. 4224-15 du Code du travail, “un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans : 1° Chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ; 2° Chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux.” La dangerosité de l’activité est donc un critère suffisant pour rendre obligatoire la présence d’un SST.

À quelles sanctions s’expose l’employeur qui ne se soumet pas à cette obligation ?

Le Code du Travail ne prévoit pas de sanction spécifique en cas d’absence de SST. Les sanctions, lorsqu’elles sont prises, le sont en vertu de la violation des obligations de sécurité dont fait partie la présence de SST en nombre suffisant. Bien évidemment l’absence de SST est aussi prise en compte par les juges pour évaluer la responsabilité d’un employeur dans la survenue d’un accident. Il est donc fortement conseillé de disposer de salariés formés au Sauvetage Secourisme du Travail dès lors que l’activité présente un risque pour la sécurité des travailleurs.

Tous les salariés peuvent-ils être formés ?

Oui, toutes les personnes travaillant dans une entité peuvent bénéficier de cette formation, y compris celles titulaires d’un contrat préprofessionnel. Cependant, le choix des personnes qui bénéficieront de la formation répondra aussi à la nécessité de bien répartir les SST dans l’entreprise. L’objectif est bien sûr qu’il y ait toujours un SST, là où il y a des risques. Ainsi, dans une entreprise comprenant deux ateliers relativement éloignés, il faut disposer d’un SST dans chacun d’entre eux. Enfin, il est préférable que le salarié formé soit motivé, donc volontaire plutôt que désigné.

Qui peut délivrer les formations SST ?

Les SST sont formés par des Moniteurs en Sauvetage Secourisme du travail titulaires d’un Monitorat délivré par l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), la CNAM et divers autres organismes conventionnés. Le programme de la formation délivrée aux futurs SST, a été établi par l’INRS. C’est une formation rigoureuse qui permet vraiment de faire face à la plupart des situations susceptibles de se produire en milieu professionnel.

Les SST doivent-ils suivre des remises à niveau ?

Oui, le SST doit faire un recyclage dans l’année qui suit l’obtention de son certificat, puis tous les deux ans. À défaut de respecter ces délais, il devra reprendre intégralement la formation pour redevenir SST.

Un investissement rentable pour l’entreprise

Comme tous les investissements permettant de prévenir les risques professionnels, la présence d’un SST est extrêmement rentable. En effet, les SST permettent de réduire l'occurrence des accidents du travail. Or, ceux-ci présentent pour l’entreprise des coûts exorbitants. La CRAM d'Ile-de-France a ainsi calculé qu’un accident du travail avec arrêt occasionnant 2.500 euros de frais directs (indemnités journalières, frais médicaux, etc.) coûtait en réalité plus de 10.000 euros à l’entreprise si l’on ajoute les frais indirects induits par le temps perdu au moment de l’accident (arrêt de production), le remplacement de la victime (intérim, heures supplémentaires), les frais administratifs (secrétariat, courriers), le temps passé aux enquêtes (CHSCT, encadrement…), le temps passé pour recevoir les services extérieurs (inspection du travail, CRAM…), sans oublier les éventuelles poursuites judiciaires (avocats, condamnations…) et l’altération du climat social de l’entreprise.

Le second volet de notre dossier sur les SST paraîtra le mois prochain. Il donnera la parole à une formatrice agréée.

Pour savoir plus sur les formations SST : www.sauveteur-secouriste-du-travail.org

Source : altersécurité infos

Voir la seconde partie.

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