Bienvenue sur Inforisque la première marketplace santé et sécurité au travail
bannière antivol d'extincteur
bannière parechocs-sensibles de sécurité

Santé au travail : vers une meilleure prise en compte du stress

Classé dans la catégorie : Général

Santé travail secteur Vichy teste une technique de dépistage du mal-être des salariés et recherche des solutions face à la pénurie de médecins.

La tendance des salariés à éprouver un mal-être au sein de leur entreprise s'est notablement révélée, l'année dernière, auprès des médecins du travail. Au point de faire l'objet d'attentions particulières lors de l'assemblée générale de Santé travail secteur de Vichy (STSV), présidée par René Réolon : « Cette souffrance morale n'est pas forcément en lien direct avec le travail, plutôt structurant, mais peut influer ».

Le docteur Pierre Tichadou, médecin du travail, constate ainsi que le mal-être peut entraîner des troubles psychologiques, voire psychiatriques, souvent doublés d'addictions, qui comptent parmi les principales causes d'avis d'inaptitude totale, avec les troubles musculo-squelettiques, la non-qualification et le vieillissement des salariés : « Les inaptitudes totales ont augmenté de 33 % sur le bassin de Vichy en 2008. 117 salariés sont concernés ».

STSV s'est donc engagé depuis janvier dans un dépistage expérimental baptisé « Accueil, prévention, orientation » : « On évalue le niveau de stress du salarié et son adaptation au travail, à travers un questionnaire. Dans la majorité des cas, ça ne pose pas de problème. Mais pour d'autres, le questionnaire laisse apparaître des tensions dont le salarié n'aurait pas parlé spontanément et qui nécessitent une prise en charge. L'objectif est de ne pas passer à côté de ces salariés en grande difficulté, afin de pouvoir passer la main à des professionnels d'autres disciplines et de prévenir les inaptitudes ».

Les médecins du travail adaptent aussi le suivi en fonction du poste occupé par le salarié dans son entreprise : « Nous sommes attentifs aux salariés exposés aux troubles musculo-squelettiques et aux produits CMR (cancérogènes, mutagènes ou toxiques), à ceux qui occupent des postes de nuit ou exercent un métier à forte contrainte, aux apprentis mineurs, mais aussi au risque psycho-social et au handicap ».

Le docteur Pierre Tichadou estime que ce suivi « à la carte » va dans le bon sens, celui d'un « métissage » longtemps éloigné de la profession : « Nous vivions en autarcie, mais nous nous sommes ouverts pour travailler en synergie, avec notamment un ingénieur prévention, chargé d'accompagner les entreprises dans l'amélioration des conditions de travail, la prévention des risques professionnels et la formation, et un métrologue ».

Auteur : Marlène Lestang, www.lamontagne.fr

Les derniers produits : Toutes les categories