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Souffrance au travail : les patrons aussi !

Classé dans la catégorie : Général

“Les facteurs de mal-être qu’on applique habituellement aux salariés peuvent très bien s’appliquer aux patrons PME : surcharge de travail, stress, incertitude sur l’avenir, sentiment d’isolement.”

“J’ai fait un burn out l’année dernière. J’ai eu une absence au volant. Je me suis arrêté à un stop et j’ai redémarré au moment même ou une voiture arrivait. Je l’ai percutée et je ne m’en souviens pas. J’aurais pu tuer quelqu’un. J’ai dû m’arrêter huit jours. Pour une fois dans ma carrière, c’était un arrêt forcé, un arrêt que je n’avais pas prévu. Ça m’a mis un coup incroyable. Ma tête a été contrainte de lâcher. Du coup, le corps a pris toute sa place. J’ai eu mal partout. Je devais m’arrêter trois fois pour monter un escalier, j’étais comme une vieille”, confie une jeune patronne de PME au quotidien Libération (25/05/09). C’est le genre de témoignages que recueille Olivier Torrès depuis qu’il a entrepris de créer un observatoire de la santé des dirigeants de PME.

Une “souffrance inaudible”

Pour cet enseignant-chercheur en gestion et management à l’université de Montpellier et à l’EM Lyon, il s’agit de faire tomber un tabou. “Les médecins et sociologues spécialisés dans la souffrance au travail partent de l’idée qu’elle vient d’un rapport de domination : le patron étant le dominant, il ne peut souffrir.”

Or, ils souffrent bien ! Mais cette souffrance est “invisible”. D’abord parce que les patrons rechignent eux-mêmes à l’avouer tant ils ont été élevés dans le culte de la performance. Ensuite parce que “les chefs d’entreprise ont, historiquement, refusé de rentrer dans un système social de médecine au travail”.

Résultat : il n’y a pas de statistiques les concernant et “personne ne connaît leurs pathologies”.

Des pathologies encore mal connues

En attendant mieux, Olivier Torrès estime toutefois que “les facteurs de mal-être qu’on applique habituellement aux salariés peuvent très bien s’appliquer aux patrons PME : surcharge de travail, stress, incertitude sur l’avenir, sentiment d’isolement”. Les témoignages recueillis par Libération confirment cette intuition. “Il y a certaines décisions que tu prends seul. Pour moi, c’est les pires moments de stress. Quand tu es dans le noir, que tu ne sais pas par où aller. Les salariés, eux, ils ne sont jamais seuls”, confie l’un. Un autre insiste sur les spécificités des petits patrons : “le PDG d’une grosse boîte qui gère des millions, il s’en fout, c’est pas les siens les millions, poursuit un autre. Au pire il se fait virer - et encore, au rythme où ils se font embaucher d’une boîte à l’autre, les patrons du CAC 40…”

Le mal-être professionnel des petits patrons, comme celui des salariés, tient donc aussi à un déficit de reconnaissance. En baver d’accord ! Mais passer en même temps pour des privilégiés et des profiteurs, c’en est trop !

Source : altersécurité infos

Réactions...

lecteur le :

Bravo, bravo et encore bravo.
Dire que je me croyais seul...
Les chercheurs ont peut être raison sur "la souffrance issue d'un rapport de domination".
Car finalement le "petit" patron, est sous la domination constante de son marché, ses clients, l'Urssaf, sa famille etc
Il faut être patron pour connaitre cela.

Merci pour la publication de cet article et des autres.

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