Quelques cas pratiques :
L’entretien d’une flotte en location répartie sur 7 départements
Un grand quotidien régional gère une flotte de 150 véhicules en location répartie sur 7 départements. Ces véhicules sont surtout utilisés par des journalistes et des porteurs de journaux. Les conducteurs les ramènent, à la fin de chaque mission, dans un des 7 garages du groupe où ils sont systématiquement nettoyés et vérifiés.
Le petit entretien (remplacement d’ampoules, de balais d’essuie-glace par exemple) est assuré, dans chaque garage, par un salarié à mi-temps venant d’un CAT (centre d’insertion par le travail pour handicapés relativement légers). L’animateur Sécurité assure, depuis le siège de l’entreprise, la gestion à distance des sept points d’entretien de la flotte et les relations avec les loueurs sous contrat avec le groupe.
Les 450 conducteurs réguliers, sur 1 200 salariés, du journal sont tenus de signer une « charte d’utilisation des véhicules du groupe » de 25 pages qui énumère, notamment, une série de vérifications techniques à effectuer avant de prendre le volant (jusqu’à refuser de le faire s’ils le jugent dangereux) et après l’avoir rendu (signalement des dysfonctionnements et carnet de bord à remplir pour le suivi de la maintenance).
Sécurité routière et confort quotidien pour des travailleurs en plein air
Une entreprise de branchements électriques aériens et souterrains de 52 salariés a réfléchi à l’aménagement de ses 10 fourgons pour le transport de salariés sur des sites extérieurs. Ces chantiers en plein air, assurés par des équipes de 2 à 3 personnes, peuvent durer de 2 jours à 3 semaines d’affilée, mais pas assez longtemps toutefois pour justifier la location de remorques de chantier, note l’employeur.
Au fur et à mesure du renouvellement de la flotte, les fourgons sont donc équipés d’une part d’éléments d’hygiène et de confort (table et strapontins abattables pour les pauses repas, WC chimique et lavabos avec réserves d’eaux propres et usées) et d’autre part d’installations pour améliorer la sécurité routière : des casiers pour le rangement du matériel nécessaire, un porte-échelles sur la galerie du fourgon, avec un système à manivelle pour les décharger plus facilement ainsi qu’un triangle muni de flashs sur le toit du véhicule pour signaler à l’arrêt des travaux sur la route, et qui s’escamote lorsque le fourgon roule. La conception de ces aménagements a été réalisée avec la CRAM .
Des fourgons de chantier réalisés sur mesure par un charpentier bien organisé
Cette petite entreprise de maçonnerie et de charpente fabrique elle-même des aménagements en bois pour le transport simultané d’une douzaine de machines, parfois assez grosses, avec la « quincaillerie » nécessaire à ce type de chantier (vis, boulons, outils divers).
Ces aménagements prévoient, outre le rangement séparé des machines et du petit outillage, un éclairage intérieur au néon et une protection électrique de chantier en prévision d’éventuels courts-circuits dans l’habitacle. Un plancher en contreplaqué anti-dérapant est également installé sur le sol de la fourgonnette pour éviter les chutes des salariés, qui sont tous amenés à conduire les 5 véhicules de l’entreprise.
Ce sont de grosses fourgonnettes Peugeot qu’ils aménagent progressivement au fur et à mesure de leur renouvellement, avec pour objectif d’anticiper les accidents. Trois ont été ainsi transformées pour un coût supplémentaire d’environ 3.800 euros par véhicule qui « leur ont permis de réaliser des gains de productivité sensibles parce que les ouvriers trouvent toujours les objets bien rangés à la même place d’un véhicule à l’autre, gagnent du temps sur les chantiers et sont moins stressés » explique l’artisan-créateur.
Des véhicules aménagés pour être utilisés avec une sécurité maximale
Un des syndicats professionnels de « la plus grosse entreprise de France », l’artisanat, celui du secteur du bâtiment (315 000 entreprises), a inscrit dans sa charte l’obligation pour ses adhérents d’équiper leurs VUL, à l’achat ou lors de leur renouvellement, de systèmes de sécurité passive comme les airbags avant, les ceintures de sécurité et la climatisation.
La charte insiste aussi sur la nécessaire séparation de la partie habitacle de celle du chargement, en précisant que cette séparation peut être pleine, sous forme de grille ou de barres, en fonction de la nature des matériels transportés.
Elle rappelle qu’un bon arrimage des charges est important et que pour une bonne organisation de la partie réservée au chargement, il faut rechercher auprès de fournisseurs spécialisés les systèmes de rangement, adaptables selon les matériels transportés.
Elle stipule enfin que le véhicule doit être maintenu en bon état et vérifié périodiquement, même en dehors des contrôles techniques réglementaires. Elle ajoute que ces VUL, dont la raison sociale est lisible sur les flancs, « sont à l’image de la qualité de l’entreprise ».
Le risque routier en mission. Guide d’évaluation des risques. INRS. ED 986 Septembre 2006. Téléchargeable à l’adresse suivante : www.inrs.fr ; présenté par www.risques-routiers-professionnels.fr