Le monde de l’entreprise, inquiet de voir son e-réputation endommagée ou tout simplement de retrouver des informations confidentielles dévoilées sur les réseaux sociaux, rechigne à voir ses salariés utiliser ces nouveaux outils sur leur lieu de travail. Ce qui n’empêche rien.

La preuve : l’affaire Alten. Fin novembre, elle a jeté un froid sur les réseaux sociaux, quand le conseil des prudhommes a, en effet, validé le licenciement de trois salariés de la société, remerciés deux ans plus tôt pour « dénigrement de l’entreprise » et « incitation à la rébellion » sur Facebook. Même si la direction dément aujourd’hui que le réseau social est la cause de ce jugement, il a cependant été le point de départ de la procédure comme de la décision du tribunal qui a considéré que « les propos publiés sur le mur d’un des salariés étaient publics car accessibles aux amis d’amis. Ces propos ont perdu leur caractère privé du fait qu’ils étaient accessibles à des personnes non concernées par la discussion. »

Restreindre les accès au contenu

Pour la Commission nationales de l'informatique et des libertés (Cnil), les précautions à prendre découlent du bon sens : « De manière générale, on ne dit pas la même chose à sa famille, à son ami d’enfance, à son collègue de bureau ou à son patron. » Une évidence qui ne se traduit pas forcément par une mise en pratique dans le monde des réseaux sociaux.

La Commission encourage donc à redoubler de prudence dans les propos tenus et, surtout, de fonctionner avec des listes et d’y organiser ses contacts en affectant des droits particuliers à chacun. Une étude récente, dirigée par Iligo, montre qu'un Français sur quatre n’a pas recours au paramètre de confidentialité et que seulement un sur deux le fait de façon régulière. Afin d’être sûre de faire passer son message, la Cnil propose une vidéo didactique sur la question.

Un tutoriel vidéo

Auteur : Stéphane Bellec, 01net.