L’événement, qui aura lieu partout en France mais aussi en Europe et en Afrique, prend cette année une couleur particulière. Alors que les mesures du Grenelle de l’environnement piétinent ou sont contournées3, que des études montrent que les pesticides envahissent nos villes et nos campagnes et qu’ils impactent notre santé4, nos organisations veulent démontrer qu'un autre modèle agricole, durable et intégrant l'écologie, est possible et qu'il est surtout le seul capable aujourd'hui de répondre à l'enjeu alimentaire mondial, comme le prouve le rapporteur spécial des Nations Unies pour le Droit à l'Alimentation, Olivier De Schutter, dans son rapport "Agroécologie et droit à l'alimentation5". L'usage des pesticides chimiques n’est pas une fatalité et le bon sens nous impose de repenser globalement notre gestion de ce que certains appellent « des ravageurs » ou « des indésirables ». A ce jour, déjà plus de 700 événements sont recensés et chaque jour, de nombreux enregistrements se font sur le site www.semaine-sans-pesticides.fr.

Exemple d’actions réalisées :

• 19 mars, création d’une association des victimes des pesticides à destination des professionnels à Ruffec.
• Du 21 au 25 mars à Draguignan et aux alentours, plus de 10 000 repas bio seront servis dans les cantines des collèges et lycées.
• Le 23 mars à Paris, colloque NatureParif « Objectif zéro pesticides dans les espaces à contraintes dans les collectivités locales (cimetières, jardins historiques, terrains sportifs, golf, etc.)
• Le 23 mars à Bruxelles, remise de prix du meilleur agriculteur Européen pratiquant des techniques de production intégrée au Parlement Européen.
• Le 25 mars à la Roche sur Yon, conférence/débat en présence de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
• Le 26 mars, des marches symboliques seront organisées en France et ailleurs pour dire « Oui aux alternatives aux pesticides».
• Le 30 mars à Paris, projection/débat du film « A l’origine de la pomme » de Catherine Peix à l’auditorium de l’Hôtel de ville.

Pendant la Semaine pour les alternatives aux pesticides, de nombreuses organisations et citoyens démontrent qu’il est possible de se passer de ces produits dans tous les domaines d’utilisation.

Dans le secteur du jardinage, des ateliers et des visites de jardins biologiques seront organisés par nos partenaires Jardiniers de France et Botanic.

Dans le domaine agricole, la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides récompensera le meilleur agriculteur Européen pratiquant des techniques de production intégrée, au Parlement Européen dans le cadre de la Beefriendly competition. Les pays participants sont l’Angleterre, la Belgique, la Macédoine, la Hongrie, l’Italie, la France et l’Allemagne.

Au niveau International, c’est l’Afrique qui est à l’honneur puisque l’ONG PAN Africa6 est devenue coordinatrice de la Semaine pour les alternatives aux pesticides en Afrique. Pour cette première année de partenariat, des actions seront organisées au Sénégal, au Togo, au Burkina Faso, en Tunisie et au Gabon.

Des chiffres éloquents

Chaque année, la France utilise pas moins de 65 000 tonnes de pesticides dont 90% concernent l’agriculture. Cela représente 1/3 de la consommation Européenne de produits phytosanitaires. Ce qui place la France au 1er rang des utilisateurs de l’Union Européenne de ces substances nocives. Certains justifieront ce chiffre par le fait que la France est un grand pays agricole et ajouteront qu’en rapportant cette donnée à la surface cultivée, la France gagnerait le 4ème rang, bel exploit !

Ces molécules dangereuses pour la santé7 peuvent provoquer certains cancers, des problèmes de reproduction, neurologiques, des perturbations du système hormonal, et bien d’autres conséquences désastreuses. L’épandage des ces substances a en outre des conséquences néfastes pour l’environnement. Ainsi les pesticides polluent nos rivières8, stérilisent nos sols et contaminent nos assiettes9.

Parce que les conséquences sanitaires sont très alarmantes et que la population souhaite que l’on change les pratiques liées à l’usage de pesticides, nos organisations citoyennes se mobilisent pour promouvoir un monde sans pesticides.

Auteur : communiqué de presse de Générations Futures