Une recherche récente publiée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) explore l'efficacité théorique et les limites d'un échantillon de ces outils et méthodes. Elle ouvre des pistes pour faire une sélection des moyens d'estimation des risques associés aux machines industrielles les mieux adaptés aux dangers auxquels les travailleurs sont exposés.
L'appréciation du risque en lien avec la machinerie consiste en une série d'opérations visant à identifier les dangers que peuvent présenter les machines, et elle comporte deux volets : l'analyse du risque et l'évaluation du risque. L'analyse du risque se fait en trois étapes qui consistent à déterminer les limites de la machine, à identifier les phénomènes dangereux et à estimer le risque afférent. Pour déterminer les limites d'une machine, il faut prendre en compte toutes les phases de son cycle de vie – conception, fabrication, transport, installation, mise en service, utilisation, démarrage, arrêt, réglage ou changement de processus, nettoyage et ajustements. De plus, comme l'explique l'ISO 14121-1:2007, il importe de ne pas se restreindre à l'utilisation prévue de la machine; il faut aussi considérer les conséquences d'un mauvais usage ou d'un dysfonctionnement raisonnablement prévisible, de même que le niveau anticipé de formation et d'expérience des opérateurs.
Auteur : Maura Tomi, IRSST.
Voir également la vidéo de présentation de Yuvin Chinniah, un des auteurs de ce document.