La Commission Européenne a une nouvelle fois été très critiquée : "non-application du principe de précaution, recommandations obsolètes et ségrégation scientifique…" Telles sont les trois critiques majeures qui ont émergé de l'atelier organisé par les parlementaires Michèle Rivasi, Kriton Arsenis et Frédérique Ries, un atelier qui réunissait scientifiques, politiques, acteurs associatifs et citoyens autour de la question de la téléphonie mobile. Avec l'appui des scientifiques présents, l'atelier -"Early warnings The case of Mobile phone & Head Tumors" (Signaux d'alerte précoces : le cas du téléphone mobile et des tumeurs cérébrales)- était d'abord l'occasion de rappeler, que la nocivité des ondes de la téléphonie mobile, mais aussi des téléphones sans fil , et du wifi, ne fait aujourd'hui plus de doute.
Un risque bien établi
Ainsi, le Dr. David Gee, de l'Agence Européenne pour l'Environnement, s'est étonné qu'à l'instar de ce qui s'est passé pour l'amiante, et alors qu'aucun scientifique ne conteste plus que l' exposition aux ondes électromagnétiques a des effets délétères sur les tissus du corps humain , la société semble toujours incapable de prendre les mesures adéquates pour protéger le public. Il a notamment rappelé que le délai d'apparition d'un cancer à la suite d' une exposition à des radiations ionisantes, telles que les bombes nucléaires japonaises, s'étendait de 15 à 50 ans. Et qu'ainsi, même si les conclusions de l'étude Interphone pouvaient sembler rassurantes, pondérées qu'elles sont par une grande prudence scientifique, personne ne pouvait affirmer aujourd'hui qu'il n'y avait aucun risque. Lire la suite de l'article...
Auteur : Clara Delpas, Novethic.
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