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Santé et sécurité au travail : sept défis pour la recherche en Europe à l'horizon 2020

Classé dans la catégorie : Général

Les instituts européens membres du réseau PEROSH (Partenariat pour la recherche européenne en sécurité et santé au travail) ont défini sept axes de recherche prioritaires pour lesquels ils ont prévu de mutualiser leurs connaissances, voire de mener des études conjointes. Au-delà de la recherche, cette liste, dévoilée par la dernière édition d'Eurogip Infos, constitue une vision prospective des défis que devront relever les pouvoirs publics et les employeurs européens en matière de santé et de sécurité professionnelles lors de la décennie en cours.

1. Employabilité durable pour prolonger la vie au travail

Pour des raisons démographiques bien connues, les travailleurs européens sont progressivement amenés à travailler jusqu'à un âge plus avancé que précédemment. Or, dans le même temps, nombre d'entre eux quittent prématurément le marché du travail pour cause de mauvaise santé. Dès lors, l'enjeu consiste, pour la recherche, à identifier “les déterminants individuels et organisationnels nécessaires à l’allongement de la vie professionnelle, tout en maintenant une bonne santé et une haute productivité”.

2. Prévention de l'invalidité et réhabilitation

En matière d'invalidité, la recherche doit tout à la fois “étudier les facteurs destinés à prévenir le handicap et viser à améliorer le retour au travail”. A cette fin, une approche globale s'impose. “Des stratégies d'intervention basées sur la modification du travail, le temps de travail, l'organisation du travail et le mode de vie seront développées”. Cet axe d'étude devrait donc confirmer à l'avenir que la gestion des questions de santé et de sécurité n'est pas du ressort des seuls spécialistes, médecins, préventeurs et ergonomes, mais qu'elle constitue véritablement une question managériale

3. Bien-être psychologique dans une organisation du travail durable

Comme “50 à 60% des jours de travail perdus sont plus ou moins liés au stress au travail”, la lutte contre ce dernier ne pouvait que s'imposer au rang des priorités. Pour les instituts européens membres du réseau PEROSH, “les besoins en termes de recherche visent à étudier l'influence des facteurs (travail et organisation) sur la santé mentale et physique, explorer les ressources et facteurs positifs qui améliorent le bien-être des travailleurs, améliorer les politiques SST, les pratiques et les interventions pour réduire l’impact du stress, analyser les impacts du stress peu explorés (repli sur soi, désengagement au travail, workaholisme), et enfin évaluer l’impact socioéconomique du stress et ses conséquences en termes de coûts, directs et indirects”.

4. Genèse multifactorielle des TMS

Les troubles musculo-squelettiques frappent environ un travailleur sur trois et sont d'autant plus complexes à prévenir que leurs causes apparaissent multifactorielles. Bien identifier celles-ci et la façon dont elles interagissent sera l'un des enjeux majeurs pour les chercheurs. L'objectif ? Élaborer des outils et stratégies de prévention efficaces contre cette pathologie parmi les plus coûteuses en termes de coûts directs et de perte de productivité.

5. Apport des nouvelles technologies à la prévention

Souvent envisagées sous l'angle des nouveaux risques dont elles sont porteuses, les nouvelles technologies “offrent aussi des solutions nouvelles en santé-sécurité au travail”, Les chercheurs européens en SST souhaitent notamment “les utiliser pour concevoir les lieux de travail sûrs, du point de vue de la qualité de l'air et du confort acoustique, du travail mobile, ou d'équipements de protection individuelle.” Ils se pencheront aussi sur “l'influence de l'utilisation des nouvelles technologies sur les attitudes et les comportements de l'utilisateur”.

6. Risques professionnels liés aux nanomatériaux manufacturés

Le recours aux nanomatériaux étant appelé à devenir de plus en plus massif dans l'industrie manufacturière, les chercheurs estiment urgent “de développer de nouvelles méthodes pour prévoir les effets potentiels (effets pulmonaires à long et court terme, génotoxicité, reprotoxicité et réponses immunologiques)” ; “de se doter de méthodes et d'outils de mesure pour déterminer les expositions au poste de travail” et “d’évaluer l’efficacité des dispositifs de ventilation, de capture de nanomatériaux et de protection individuelle”.

7. Culture de la sécurité pour prévenir les accidents

Le chercheurs européens affiliés au réseau PEROSH ne perdent nullement de vue que les progrès en termes de SST ne pourront seulement résulter de la mise en oeuvre de moyens technologiques. Ils savent qu'ils dépendent aussi de la diffusion d'une culture de la prévention tant parmi les employeurs que parmi les travailleurs. Ils s'interrogeront donc sur les conditions favorables à l'éclosion d'une “culture de prévention positive” et d'une “vision zéro accident”.

Pour aller plus loin :
Sustainable workplaces of the future - European Research Challenges for occupational safety and health”, rapport du PEROSH, téléchargeable sur www.perosh.eu. Une synthèse en français est également disponible dans Eurogipinfos n°75 de janvier 2012, téléchargeable sur www.eurogip.fr.

Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité

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