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Les Shadoks et l’agriculture

Classé dans la catégorie : Risques pour l'environnement

Ou l’évolution de la bêtise humaine dans le monde agricole.

Je souhaite partager avec vous quelques éléments du livre d’Isabelle Saporta : « Le livre noir de l’agriculture » (Comment on assassine nos paysans, notre santé et l’environnement) aux éditions Fayard.

Voici l’intro : « Vous souvenez vous de Shadoks ? Ces oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes pour résoudre leurs problèmes… Ridicules ? Et pourtant, les Shadoks, aujourd’hui, c’est nous, ou plutôt notre agriculture. Dépensière en eau et en pesticides, pollueuse, onéreuse, elle sacrifie les paysans et met leur santé et la notre en danger. »

L’auteur démontre l’absurdité de notre système de production à grande échelle à travers divers produits de l’élevage et de l’agriculture.

Voici un exemple parmi tant d’autres, mais la logique reste la même dans tous les domaines de l’agriculture.

L’exemple des porcs

Notre soif de rentabilité et notre capacité à raisonner comme les Shadoks a amené nos têtes pensantes à rationaliser la production de viande de porc. Avant, les agriculteurs laissaient les animaux dehors, quelle stupidité de gâcher autant d’espace et quelle perte de temps pour aller les nourrir. On a donc concentré les animaux dans de grands hangars. Ensuite, exit la paille qu’il faut ramasser tous les jours, bonjour les caillebotis qui permettent de laisser passer les excréments : on a remplacé le fumier qui est un excellent engrais, par du lisier qui pollue les nappes phréatiques.

Le lisier pollue ? On va trouver une solution : créer une station de retraitement, mais ça coûte cher, donc on agrandi la taille des élevages pour absorber ce surcoût. Résultat, on a aggravé la situation, d’où le problème des algues vertes.

La concentration des animaux a amené ensuite d’autres problèmes : les maladies se propagent également plus rapidement qu’avant, qu’à cela ne tienne, quelques antibiotiques en préventif et en curatif feront l’affaire.

Mais maintenant les porcs sont dépendants des Hommes pour se nourrir puisqu’ils ne peuvent plus se promener… Il faut donc leur trouver une nourriture économique : le maïs ; mais le maïs amène des carences, il faut donc ajouter du soja (heureusement on a abandonné les farines animales). Résultat, le soja est produit par des pays qui travaillent pour nourrir nos porcs au lieu de leur propre famille et le maïs, qui est un grand assoiffé, menace nos réserves d’eau.

Nous avons oublié l’essentiel

Je passe volontairement sur d’autres conséquences de ces dérives, mais toutes ces évolutions nous ont fait perdre de vue l’essentiel, on raisonne à l’envers, et nos agriculteurs perdent leur savoir faire, leur santé et se retrouvent endettés, prisonniers du système de distribution.

Nous avons oublié de rester centrés sur le sujet : le porc… Un animal n’est pas fait pour vivre de cette manière, et vouloir réduire l’animal à une variable d’équation mathématique n’est pas raisonnable.

Les Shadoks pompent, pompent, et finissent par oublier pourquoi ils pompent, mais ils continuent inlassablement.

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