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L’environnement est plus favorable, mais les conditions de travail des salariés sont-elles meilleures ?

Classé dans la catégorie : Institutionnels

L'Anact fête ses 40 ans cette année. Pour l'occasion, anact.fr propose un cycle d'interviews pour mettre en lumière 40 ans d'évolution du travail. Rencontre avec Pascale Mercieca, chargée de mission au département "Santé et Travail" de l'Anact.

Quel a été votre parcours professionnel avant votre venue à l’Anact ?

PM : Sitôt un bac scientifique obtenu en 1976, je suis rentrée dans la vie active. J’ai occupé diverses fonctions, dans des domaines très variés : comptabilité, service à la personne, restauration… Ces premières expériences professionnelles m’ont permis de mûrir mon projet professionnel, dans ses liens avec "le travail". J’ai alors décidé de reprendre mes études : retour à l’université avec un DESS d’ergonomie à Paris V à la clé. Ensuite, durant trois ans, j’ai été consultante en ergonomie dans plusieurs cabinets privés. Arrivée sur Lyon en 1989, j’ai été embauchée à l’Anact en 1990, lors de la bi-localisation de l’Agence, entre Paris et Lyon, qui sera, par la suite décentralisée. Cet emploi de chargée de mission était très important pour moi : il témoignait de mon fort attachement aux missions de service public tout en me permettant de m’investir dans la question du paritarisme.

Au cours de vos 23 ans de carrière, comment avez-vous vécu l’évolution de votre fonction de chargée de mission intervenante ?

PM : À l’origine, mon activité était très cadrée par les missions d’instruction des dossiers d’entreprises (fonds pour l’amélioration des conditions de travail, diagnostics courts, engagement de développement de la formation…) sur tout sujet en lien avec les conditions de travail, et en coopération avec la direction générale du Travail. Puis des activités transversales avec les Aract, sur la prévention des risques notamment, ont émergé. Ces projets réseau, très structurants, ont été confortés dans le Contrat de Progrès n° 3.

Actuellement, la notion du travail se trouve désinvestie car l’emploi et le chômage sont au cœur des débats publics. Les conditions de travail sont quelque peu passées en seconde ligne. Ces questions du travail et salariés au travail sont des notions importantes dans mes convictions personnelles, qui s’expriment aussi dans mon engagement dans le dialogue social.

Vous intervenez en entreprise. Dans quels domaines, selon vous, les évolutions en matière d’amélioration des conditions de travail sont-elle les plus perceptibles ?

PM : je note un fort contraste. J’ai évolué dans un contexte industriel. De nos jours, nous sommes dans une économie de services. Certes, les questions de sécurité se sont améliorées, les accidents du travail sont en baisse mais le nombre de maladies professionnelles augmente. L’environnement est plus favorable mais les conditions de travail des salariés sont-elles meilleures ? La question de l’emploi est omniprésente, celle du travail est de plus en plus ténue.

À l’Anact, on rapproche la question des conditions de travail avec les populations concernées. Cette évolution est bénéfique car elle permet d’ancrer les conditions de travail dans un environnement et une population donnés. Lire la suite de l'article...

Auteur : Pascale Mercieca, Anact.

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