Ce tiercé de tête vient souligner que si les fameux risques psychosociaux suscitent à raison une préoccupation croissante, les risques physiques n'ont pas disparu pour autant et méritent toute notre attention. D'autant qu’ils ont souvent des conséquences dramatiques pour la santé. À l’occasion de la campagne nationale de sensibilisation aux risques du travail en hauteur (voir page 2), la CNAMTS a ainsi rappelé que, dans le seul secteur du BTP, les chutes de hauteur avaient entraîné, en 2012, 1,76 million de journées d’arrêt de travail et 29 décès !
Ces données rappellent que le succès de la prévention des risques ne se nourrit pas seulement de la prise en compte des grandes évolutions qui affectent le monde du travail. Il résulte aussi du respect scrupuleux de règles simples, de l'adoption de bonnes pratiques et de la vigilance quotidienne. S’il faut donc être bien avisé des risques entraînés par les innovations technologiques, les nouvelles formes d'organisation du travail ou les mutations du management, cette prise de hauteur ne doit pas aboutir à négliger le travail de terrain, tel qu’il est notamment accompli, lors de la rédaction du document unique d'évaluation des risques professionnels.
La prévention : un patient travail de terrain
En effet, certains risques anciens ne disparaîtront probablement jamais. Ainsi, par exemple, de ceux entraînés par le travail par forte chaleur auquel nous avons - météo oblige - consacré notre dossier avec un parti pris résolument pratique (voir page 3). Parce que la prévention des risques consiste aussi à promouvoir inlassablement des recommandations de bon sens : s’hydrater régulièrement lorsque la température grimpe, utiliser systématiquement un harnais lors du travail en hauteur... Cela peut paraître modeste. Mais c’est pourtant ainsi, grâce à ce patient et minutieux travail de pédagogie, que la sécurité et la santé au travail s'améliorent et s'amélioreront encore !
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité
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