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Première restitution des Débats d'EUROGIP 2016

Classé dans la catégorie : Actualité des manifestations / formations

EUROGIP publie une première restitution des échanges de ses Débats du 24 mars 2016 sur le thème "Pathologies psychiques et travail en Europe".

Pathologies psychiques et travail en Europe

Les points abordés lors des Débats d'EUROGIP du 24 mars 2016

Comment se manifestent les problèmes de souffrance psychologique au travail ? Quelles sont les pathologies psychiques liées au travail reconnues comme maladies professionnelles ? Comment prévenir ces pathologies et promouvoir la santé au travail ? Ces questions étaient au coeur des Débats d’EUROGIP du jeudi 24 mars 2016.

Pour y répondre, étaient présents des représentants de la Commission européenne, de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), des organisations patronales et syndicales françaises et de plusieurs pays européens : Allemagne, Danemark, Finlande, Italie, Suède, Espagne et France.

L'enjeu est de taille : selon le Bureau international du travail ou l'Organisation mondiale de la santé, le 1er danger pour la santé au travail est désormais le stress. La dernière enquête ESENER1 révèle que 77% des établissements de l'UE déclarent au moins un facteur de risques psychosociaux (RPS) au travail.

Les intervenants des Débats d’EUROGIP étaient d'accord pour dire que les concepts de souffrance au travail sont généralement mal définis, en particulier le burn out, que la médecine est trop absente des débats sur ce sujet, et la question étroitement liée aux dysfonctionnements organisationnels.

Concernant la reconnaissance des pathologies psychiques liées au travail en Europe comme maladies professionnelles, certains pays s'y refusent (Finlande), d’autres construisent une possibilité de reconnaissance selon un système complémentaire, avec des critères différents (Italie, Danemark, France). Le Danemark est le seul pays à avoir inscrit le trouble de stress posttraumatique sur sa liste de maladies professionnelles. Globalement, les outils classiques ne suffisent pas pour répondre à des plaintes de plus en plus nombreuses et aux besoins de prise en charge, celle-ci se faisant plus aisément au titre des accidents du travail qu'à celui des maladies professionnelles.

Le représentant de la Commission européenne a insisté sur la nécessité d’approches plus transversales entre les pays européens et l’importance des échanges de bonnes pratiques. Il a rappelé que ces pathologies émergentes sont une des priorités du Cadre stratégique de l'Union européenne en matière de santé et de sécurité au travail (2014-2020). Néanmoins, les réalités entre pays européens étant diverses, le sujet ne se prête pas à une législation contraignante.

Enfin, différents exemples de promotion de la santé mentale au travail ont été présentés : Seat - Espagne, DHL - Allemagne, Carsat Alsace-Moselle - France. Les intervenants ont fait ressortir l’importance de la sensibilisation et l'engagement nécessaire du dirigeant, ainsi que la mobilisation de tous les acteurs de l’entreprise. Ainsi existe-t-il des entreprises où il fait bon travailler, comme l'a révélé le palmarès de ces entreprises établi par l'Institut Great place to work.

L'on retiendra un point qui a fait l'unanimité des intervenants : l’importance fondamentale de la prévention, et non uniquement de la réparation, ce qui a également un coût.

Les actes de la conférence seront publiés en juin prochain. En juin également, le Conseil d’Administration d'EUROGIP déterminera le thème des prochains Débats d’EUROGIP, qui se tiendront vraisemblablement en mars 2017.

En savoir plus.

  1. https://osha.europa.eu/fr/about-eu-osha/press-room/european-survey-finds-three-quarters-europeanestablishments-report

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