Préserver ses mains au travail : risques, signaux d’alerte et bonnes pratiques

Classé dans la catégorie : Risques pour l'Homme au travail

Chaque journée de travail sollicite vos mains sans relâche : saisir, visser, nettoyer, transporter, taper, contrôler. Or ce sont aussi les premières exposées aux brûlures, coupures, irritations et allergies. Voici comment identifier les dangers et renforcer vos défenses, poste par poste.

Quand vos mains deviennent la zone d’impact des risques

Dans l’industrie, la maintenance, le BTP, la logistique, le laboratoire ou la restauration, les mains rencontrent une mosaïque de dangers. Les agents chimiques (détergents, solvants, huiles, ciment, résines), les pièces coupantes ou abrasives, les outils motorisés et la chaleur/​froid sont autant de sources d’accidents et d’atteintes cutanées. Même au bureau, gestes répétitifs et postures prolongées peuvent accentuer douleurs et microtraumatismes. L’enjeu clé pour l’employeur comme pour les équipes HSE : cartographier précisément ces expositions réelles plutôt que de se limiter à des consignes génériques qui rassurent… sans protéger.

  • Brûlures chimiques, thermiques ou par frottement sur surfaces abrasives.
  • Coupures, perforations, écrasements et pincements lors de manipulations ou de maintenance.
  • Affections cutanées (dermatites, eczémas, gerçures) liées aux irritants ou au port prolongé de gants inadaptés.
  • Allergies récidivantes (ex. résines, chromates) et intoxications par passage cutané de certains produits.

Signaux d’alerte à ne jamais banaliser

La peau parle tôt : rougeur, sécheresse, fissures, démangeaisons, cloques, sensation de brûlure. Ces signes, parfois considérés comme « normaux » dans certains métiers, annoncent pourtant un risque d’aggravation et de chronicité, avec impacts sur le sommeil, la concentration et, in fine, l’aptitude au poste. Les TMS des doigts et poignets se manifestent aussi par une gêne insidieuse : picotements, baisse de dextérité, perte de force de préhension. Mieux vaut réagir dès les premiers symptômes : ajuster l’organisation, adapter l’EPI, consulter la santé au travail et tracer les situations d’exposition pour enclencher des mesures correctives tangibles.

  • Symptômes cutanés persistants > 48 h malgré le repos ou l’hydratation : alerte.
  • Gants qui échauffent, collent, se déchirent ou gênent la prise : dysfonction d’EPI.
  • Odeurs fortes, brouillards, éclaboussures répétées : probables lacunes de confinement.
  • Multiplication des pansements « de fortune » sur site : indicateur d’incidents sous-déclarés.

Prévention pragmatique : de la source du danger aux gestes métier

La prévention efficace commence toujours à la source. Substituer un produit agressif, fermer un circuit de transfert, choisir l’outil qui « éloigne » la main, normaliser les hauteurs de plan de travail, éviter le transvasement manuel, prévoir des écrans/​capots : ces choix techniques valent mieux que des affiches. Lorsque l’exposition résiduelle subsiste, on renforce l’organisation : procédures de nettoyage et de rinçage, zones « propres/sales », format de contenants adaptés, marquage clair, planning limitant le port continu de gants. Et, en dernier ressort, on équipe correctement : gants, manchettes, crèmes barrières et lunettes pour prévenir le geste réflexe de se frotter les yeux.

  1. Éliminer/​réduire le danger : substitution, automatisation, transfert en circuit fermé, écrans de protection.
  2. Maîtriser l’exposition : plans de travail adaptés, outils intermédiaires, procédures anti-éclaboussures, nettoyage des surfaces.
  3. Organiser le travail : alternance des tâches, temps de récupération des mains, briefing sécurité en début de prise de poste.
  4. Protéger correctement : gants adaptés à l’agent/​tâche/​durée, manches longues, formation au retrait sécurisé.

Choisir et utiliser ses gants : l’erreur coûte cher

Un « bon » gant est celui qui protège réellement contre le danger identifié, sans faire perdre la dextérité nécessaire. Un gant trop fin peut laisser passer un solvant ; trop épais, il pousse à le retirer pour des manipulations fines. Les référentiels de résistance, la compatibilité chimique et la durée de pénétration doivent guider le choix. La logistique compte tout autant : disponibilité des tailles, doublure coton en cas de port prolongé, procédure de remplacement dès signe d’usure, poubelles dédiées. Enfin, expliquer le pourquoi du gant lors d’un quart d’heure sécurité vaut mieux qu’un rappel descendant : la compréhension favorise l’adhésion et réduit les écarts de pratique.

  • Associer chaque tâche à un modèle de gant validé par essai de compatibilité.
  • Limiter le port continu : mains propres et sèches avant d’enfiler, changement régulier, gants coton en sous-couche si besoin.
  • Former au retrait sans contact avec la peau et au lavage des mains immédiatement après.
  • Hydrater la peau (crème neutre) en fin de poste pour restaurer la barrière cutanée.

Sur le même sujet : Ce que vos mains risquent chaque jour au travail !.

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