Au travail, les femmes souffrent plus que les hommes

Classé dans la catégorie : Général

Les femmes sont davantage concernées par la souffrance au travail que les hommes, selon les premiers résultats d'une enquête pilotée par l'Institut de veille sanitaire.

37 % des femmes sont concernées par la souffrance au travail contre 24 % des hommes. Conséquences sur la santé : troubles de l’humeur, plus présents chez les femmes, et troubles délirants, qui touchent davantage les hommes. Parmi les femmes, celles exposées à un déséquilibre entre efforts et récompenses déclarent trois fois plus souvent un mal-être que les autres.

Violence au travail

16 % des salariées interrogées souffrent de menaces ou d'humiliations. La violence au travail est le deuxième facteur de souffrance chez les femmes. « A priori, ce n’est pas la discrimination qui est en cause, explique Bernard Stadler, directeur adjoint de la DRTE de Rhône-Alpes. En fait, les femmes sont plus nombreuses à occuper des postes en contact avec le public. »

Tels sont les quelques uns des premiers résultats de l'enquête Samotrace réalisée à l'initiative de l’Institut de veille sanitaire (INVS) par 120 médecins du travail en régions Centre, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes. Ceux-ci ont interrogé plus de 6 000 salariés. L’étude a mesuré, d’une part, le mal-être des salariés avec un autoquestionnaire, validé scientifiquement, et, d’autre part, le ressenti des travailleurs sur leurs conditions de travail.

L’énergie, secteur particulièrement concerné

Le niveau de souffrance psychique présente des différences selon les branches professionnelles. Chez les femmes, les plus concernées par le mal-être travaillent dans le secteur de la production d’électricité, de gaz et d’eau (45 %), dans l’administration (43 %), dans les activités financières (42%) et dans les services collectifs sociaux et personnels (40 %). Chez les hommes, l’activité financière est la plus exposée au stress (28 % des salariés sont concernés). Ensuite, la hiérarchie des secteurs est la même que celle des femmes. L’exposition aux risques psychosociaux est plus forte pour les hommes dans les services collectifs, sociaux et personnels, dans les transports et les communications, et pour les femmes, dans l’industrie manufacturière, la santé et l’action sociale.

Système national de surveillance santé mentale

En 2006, le département santé-travail de l’Institut de veille sanitaire (INVS), désireux de récolter des éléments sur la souffrance au travail, a confié à l’observatoire épidémiologique Samotrace, la mission de lui fournir une étude fiable sur la santé mentale et sur les facteurs de risques professionnels qui la mettent en danger. Ceci afin de mettre en place un système national de surveillance santé mentale.

Les premiers résultats de Samotrace - les chiffres définitifs seront connus d’ici à un an - confortent ceux de l’enquête Sumer diligentée par le ministère du Travail tout en apportant, ce qui est nouveau, une approche globale. D’ores et déjà, les données de cette enquête sont prises en compte par la Direction du Travail, attentive à la prévention des risques psychosociaux.

Auteur : P. Sudolski, WK-RH

Réactions...

bocielbleu le :

Pourquoi ne pas s'inspirer des exemples de prévention de ce type de problème menées au canada ? Ils ont une longueur d'avance considérable !

Par exemple la mise en place de groupes de paroles, des formations plus orientées "psycho" pour savoir "débusquer des situations ou comportements à risque", désamorcer un conflit...

Ces entreprises sont plus à l'écoute et aux petits soins pour leurs salariés, résultat, les salariés sont plus épanouis.

Il me vient par exemple à l'idée le titre d'un livre : "les croyances qui font le succès en affaires" (toutes mes excuses, je ne me souviens pas du nom de l'auteur) et un autre livre, "Hommes d'Affaires malgré moi", d'Yvon CHOUINARD;

Si ces exemples peuvent donner des idées aux bonnes volontés désireuses de créer la sérénité, la reconnaissance, l'épanouissement et le bien-être des salariés, ce sera déjà un très grand pas de fait...

Webmaster le :

Je vous conseille également la lecture du livre qui s'intitule "Il ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés" de Marie Pezé, édition Pearson. C'est une psychologue du travail qui raconte différents cas de personnes qu'elle a reçu dans le cadre de consultation "Souffrance et travail".

Il y a entre autre, le cas d'une femme cadre qui se retrouve coincée, psychologiquement, entre les méthodes de management codifiées à appliquer à la lettre, rédigées par des hommes, dans une équipe masculine, les impératifs de se montrer à la hauteur et son identité de femme. Ce décalage entre la manière de travailler comme un homme (même plus pour être leur égal) et son identité propre l'a conduite vers une abnégation totale d'elle même et à une dépression.

Mais ceci n'arrive pas qu'aux femmes, tout le monde peut être touché, il suffit qu'il y ai décalage entre ses valeurs et la réalité imposée par les autres. Exemple : arriver dans une équipe ancienne qui a des pratiques douteuses auxquelles on ne veut pas adhérer... cela aboutit à une mise au banc, une exclusion de la personne et une dépression certaine si on reste au poste.

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