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INRS : Risques biologiques des fontaines de biodégraissage

Classé dans la catégorie : Général

Dans les ateliers de maintenance et d'entretien, les fontaines de biodégradation des graisses apparaissent comme une solution de substitution aux fontaines à solvant. Une étude récente dresse l'inventaire de la flore bactérienne et évalue les risques spécifiques liés à ces fontaines. Elle propose également des mesures de prévention. Les résultats viennent d'être publiés dans la revue Hygiène et sécurité du travail.

Le procédé des fontaines de biodégradation des graisses repose sur l’utilisation de bactéries ensemencées dans une solution aqueuse de tensioactif contenue dans la cuve d’une fontaine. Ce mélange bactéries-tensioactif ressort par une brosse pour permettre de dégraisser les pièces mécaniques, puis retombe dans la cuve où la graisse est progressivement dégradée par les bactéries.

Or, l’évaluation des risques des fontaines de biodégradation soulève certaines questions comme :

  • la concentration bactérienne qu’il est possible d’atteindre,
  • le devenir des souches ensemencées dans les fontaines,
  • la contamination éventuelle des fontaines par les germes environnementaux.

Afin de répondre à ces questions, l’INRS, en collaboration avec une CRAM et un laboratoire du CNRS, a suivi pendant une année la flore microbienne de sept fontaines placées dans des contextes industriels variés.

Le suivi quantitatif de la flore des fontaines a révélé une concentration bactérienne moyenne inférieure aux estimations des fabricants et une légère contamination des fontaines par des levures.
Cette étude a également montré une nette différence entre la flore ensemencée et la flore présente dans les fontaines en fonctionnement. Les bactéries de l’environnement (provenant de l’atelier ou du personnel) sont donc capables de coloniser les fontaines et de supplanter la flore bactérienne initialement ensemencée.

L’évaluation des dangers reste difficile car la flore des fontaines est très variée et très variable dans le temps. Toutefois, d’après cette étude, la plupart des micro-organismes identifiés dans les fontaines ne sont pas pathogènes. Mais d’autres peuvent entraîner certaines pathologies chez les personnes aux défenses immunitaires affaiblies.

En fonction des agents biologiques potentiellement présents et des modes d’exposition possibles, des mesures de prévention des risques ont été proposées.

Les détails de cette étude sont disponibles dans le dernier numéro de la revue Hygiène et sécurité du travail qui vient d’être publié.

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