La crise risque de mettre en danger la santé et la sécurité de millions de travailleurs, du fait «d’éventuels compromis trouvés au détriment de la santé et de la sécurité pour des raisons économiques, [qui] pourraient déboucher sur une hausse du nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles».
Les chiffres publiés le même jour par l’organisation, qui fêtait aussi son 90e anniversaire, avait pourtant déjà de quoi rendre peu optimiste.
Ainsi, 2,3 millions de personnes meurent chaque année: d’accidents du travail (environ 360.000) ou de maladies professionnelles (environ 1,95 million). Dans les pays industrialisés, les travailleurs du bâtiment ont 3 à 4 fois plus de risques de mourir d’un accident du travail que ceux des autres secteurs.
L’organisation estime ensuite que 651.000 décès par an sont causés par les substances dangereuses. Un chiffre qui est très probablement sous-évalué, du fait de mauvais systèmes d’enregistrement dans de nombreux pays. L’OIT souligne le poids de l’amiante en la matière, responsable de 100.000 morts par an. Un chiffre qui augmente chaque année.
Enfin, l’OIT rappelle que la santé et la sécurité au travail ont aussi un fort impact sur l’économie: les coûts directs et indirects des maladies et accidents professionnels s’élèvent à 4% du PIB mondial annuel, soit 1.250 milliards de dollars.
http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---dgreports/---dcomm/documents/publication/wcms_105147.pdf
Source : LA LETTRE DE LA SECURITE