19 % des salariés ont des horaires caractérisés par le fait de travailler la nuit ou le week-end de façon habituelle, et 10 % de façon occasionnelle, particulièrement dans le secteur public et dans le commerce. Pour 7 % des salariés, travaillant surtout dans les secteurs d’activité connaissant des fluctuations saisonnières, les horaires sont marqués par des durées du travail variables selon la période de l’année. Près de 10 % sont caractérisés par des horaires longs et flexibles : il s’agit surtout de cadres et de professions intermédiaires, en grande majorité des hommes. Enfin 17,5 % des salariés, très majoritairement des femmes, travaillent à temps partiel. Chacun de ces types d’horaires est associé à des conditions de travail spécifiques.
Arriver à son travail le matin, en repartir en fin d’après-midi, à des horaires prévus à l’avance, et se reposer le weekend : telle est la norme sociale implicite d’organisation des horaires de travail, à laquelle s’opposent les horaires dits « atypiques ». Cette norme se retrouve dans le code du travail et certains textes conventionnels qui prévoient des règles ou des compensations spécifiques pour les salariés amenés à travailler dans des conditions dérogeant à cette norme. Sont traditionnellement qualifiés « d’horaires atypiques » le travail de nuit ou du week-end, mais aussi le travail à temps partiel, les horaires imprévisibles ou décalés, les semaines irrégulières… Une analyse typologique des horaires de l’ensemble des salariés menée sur l’enquête « Conditions de travail » de 2005 (encadrés 1 et 2) en fonction des contraintes horaires permet de dégager cinq catégories de salariés à temps plein, auxquelles s’ajoute la catégorie des salariés à temps partiel.
Lire l'enquête sur les conditions de travail du Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité