En matière d'espionnage informatique la Chine prend le dessus. Un récent rapport de Reuters rapporte que malgré les efforts diplomatiques entrepris par les Etats-Unis et l'Empire du Milieu, le cyber-espionnage s'intensifie. Bien qu'il soit difficile d'évaluer les capacités des deux gouvernements, il semblerait que la Chine ait pris une longueur d'avance.
L'information provient de câbles diplomatiques dévoilés par Wikileaks et transmis à l'agence de presse. Selon des enquêteurs américains, Pékin aurait dernièrement dérobé plusieurs téraoctets de données sensibles.
Les informations contiendraient les noms d'utilisateurs et les mots de passe donnant accès à des schémas de systèmes d'armements américains. Les pirates chinois auraient donc entre les mains des brevets estimés à plusieurs milliards de dollars.
Alan Paller, directeur de recherche information et sécurité à SANS Institute, explique que : « les attaques chinoises s'accélèrent ». En avril 2009, Wikileaks avait d'ailleurs mis en évidence l'existence d'une « cyber armée populaire de libération » composée de pirates à la solde du régime chinois.
Pour autant, le lien entre le gouvernement de Pékin et ses attaques reste à déterminer. Les informations diffusées par le site de Julian Assange mentionnent le fait que la Chine « sponsoriserait » des hackers de plusieurs pays pour inonder les réseaux informatiques américains. A ce titre, ce genre d'attaque serait passé de 5503 en 2006 à 41 776 en 2010.
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D'après Reuters, qu'il s'agisse du secteur financier, de l'énergie ou des technologies des dizaines de sociétés américaines ont été infiltrées l'an passé. En janvier 2010, le service mail de Google avait été également la cible d'attaques visant des militants chinois des droits de l'homme.
De plus en plus de compagnies se plaignent de voir leurs systèmes piratés et souvent les soupçons sont tournés vers la Chine. Mais les preuves sont difficiles à avancer.
En effet, le problème de ses entreprises viendrait du fait qu'elles ne peuvent pas assumer les coûts d'une enquête pour violation de leur système informatique. De plus, la publicité négative démotive rapidement les compagnies victimes de cyber-attaques.
Une étude publiée par le cabinet de sécurité informatique McAfee montre que seulement « une personne sur 10 signalerait avoir été piratée, lorsqu'elle est légalement obligée de la faire ». Lire la suite de l'article...
Auteur : Pierrick Aubert, ZDNet France.