Dans le cadre de la 8e édition de la Semaine pour la Qualité de Vie au Travail, le Réseau ANACT pour l’amélioration des conditions de travail a réalisé avec l’institut TNS Sofres, un sondage auprès des salariés sur l’allongement de la vie au travail. 800 salariés ont été interrogés par téléphone à leur domicile du 21 au 29...
L’échantillon est représentatif des salariés français actifs occupés de 18 ans et plus – méthode des quotas : sexe, âge, profession, statut professionnel et stratification par région.
Perception générale sur l’allongement de la vie au travail
50% l’envisagent sereinement contre 49% qui en ont une perception négative.
Les jeunes (77%) et les cadres (59%) sont les plus positifs. A l’inverse, les plus proches de la retraite ainsi que les salariés du public sont les plus pessimistes (58% pour ces deux catégories).
Les raisons d’une attitude positive (50% des répondants) face à l’allongement de la vie au travail tiennent avant tout à la satisfaction actuelle dans son emploi, c’est à dire à son intérêt (95% et 100% dans les entreprises de moins de 10 salariés) et aux bonnes conditions de travail (94%).
A l’inverse, ceux qui envisagent mal l’allongement de la vie au travail pointent en priorité le manque de temps disponible pour les autres projets (58%) avant de citer des conditions de travail trop difficiles (53%, mais 62% des ouvriers et 64% des professions intermédiaires).
Santé et allongement de la vie au travail
Un peu plus d’1 Français sur 2 (55%) se dit inquiet des conséquences de son emploi sur sa santé à long terme. Deux types de risques touchant inégalement les différentes catégories de salariés sont identifiés : d’une part les risques physiques (cités par 66% des salariés inquiets pour leur santé) et d’autre part les risques engendrés par le stress (cités par 62% des salariés inquiets).
Inversement, les salariés ne s’inquiétant pas pour leur santé évoquent avant tout une charge de travail supportable (89%), une bonne hygiène de vie (86%), un niveau de stress acceptable (86%) et un travail varié et enrichissant (86%) comme facteurs de longévité.
Développement des compétences et implication jusqu’à la fin de la vie professionnelle
57% des personnes interrogées estiment qu’elles pourront continuer à développer leurs compétences d’ici la fin de leur carrière contre 41% qui pensent l’inverse. 57% également pensent qu’elles seront impliquées dans leur travail jusqu’à la fin de leur carrière contre 40% qui pensent le contraire.
Ce sont en fait en majorité les mêmes : 81% de ceux qui déclarent pouvoir continuer à développer leurs compétences pensent qu’ils continueront à se sentir impliqués. En revanche, 75% de ceux qui pensent que leurs compétences stagneront estiment également que leur implication faiblira, preuve que ces deux constats vont de pair.
Comment favoriser l’allongement de la vie professionnelle ?
Avant tout en accompagnant davantage les salariés, les mesures les plus plébiscitées sont notamment la formation régulière des salariés, la valorisation de l’expérience des plus anciens (57%), la réduction des situations pénibles ou routinières (53%), la mise en place de mesures contre les risques professionnels (53%), l’accompagnement des salariés lors de changements organisationnels ou techniques importants (52%) et l’incitation au travail inter génération (52%). En revanche, recruter des seniors ne semble pas constituer une mesure prioritaire (18%).
Il s’agit donc avant tout de modifier profondément le monde du travail afin que les seniors soit mieux intégrés plutôt que d’imposer leur recrutement.
Plus largement, cette étude montre qu’être en bonne santé, disposer de perspectives au sens large (apprendre, évoluer…) ou encore bénéficier d’un bon équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle favorisent une perception positive de l’allongement de la vie au travail.
Voir les résultats complets du sondage sur le site www.qualitedevieautravail.org.
Auteur : ANACT.
Sondage ANACT : les Français face à... par anact