S'il a renoncé à abaisser le seuil légal, maintenu à 0,5 g/l alors qu'un abaissement à 0,2g/l avait été évoqué, il a en revanche entériné le durcissement des sanctions (retrait de huit points au lieu de six actuellement pour un taux supérieur à 0,8g/l).
Premier facteur de risque en entreprise, l'alcool serait impliqué dans 10 à 20% des accidents du travail déclarés. Environ 10% des salariés consomment par ailleurs des produits illicites - dans l'ordre : cannabis, cocaïne, amphétamines.
Des tests de détection généralisés
Aujourd'hui encore peu pratiqué, le dépistage de l'alcool et des drogues illicites en entreprise pourrait se banaliser dans les années à venir. Dans l'avis n°114 rendu le 19 mai, le comité consultatif national d'éthique (CCNE) a ainsi ouvert la voie à une utilisation à grande échelle de tests de détection, systématiques ou inopinés. Selon lui, aucun argument éthique ne s'y oppose. Dans le cadre de la conduite automobile et de la sécurité routière, la société a déjà accepté le contrôle inopiné de l'alcoolémie et la mise en place d'un seuil entrainant des sanctions.
Les postes à risques, pour lesquels il existe un risque particulier mais également - et c'est nouveau - ceux comportant un enjeu de sécurité destiné à protéger les collègues, les clients ou les usagers, seraient concernés. Informaticiens ayant accès à des données sensibles, médecins ou même policiers pourraient ainsi être contraints de subir de tels tests.
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Un accident sur 5 est lié à la consommation de produits psychoactifs et les coûts économiques sont énormes !
La distinction entre l'alcool et les produits illicites demeure, certes, essentielle au plan juridique et pénal. Mais elle est surtout due à des facteurs historiques et sociologiques et ne s'appuie, comme le soulignait le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur aucune base scientifique. Les dangers que leur consommation est susceptible d'entraîner pour les individus sont les mêmes : l'addiction, qui est une maladie et le syndrome du sevrage.
Au regard de la question de leur usage en milieu professionnel, les risques restent, de l'avis général, très majoritairement liés à la consommation d'alcool. Mais une attention particulière doit être portée à la consommation conjointe d'alcool et de médicament psychotropes.
Ce film et ce livret de la collection Savoir+, conçus par les experts Laurent MURARO et le docteur Gérard PIERROT, consultants en addictologie, aident à détecter les situations à risques liées à ces consommations et à les prendre en compte dans l'environnement professionnel et privé.
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Auteur : GRAPHITO CREATION