Bienvenue sur Inforisque la première marketplace santé et sécurité au travail
bannière antivol d'extincteur
bannière parechocs-sensibles de sécurité

Le maintien dans l'emploi en Europe et au Canada

Classé dans la catégorie : Actualité des manifestations / formations

Les Débats d'EUROGIP ont pleinement joué leur rôle qui est d'apporter un éclairage européen sur une question d'actualité en France, à savoir la gestion des cas d'accidents du travail les plus complexes, ou “case management”.

Le 19mars, les Débats d'EUROGIP ont permis de présenter les pratiques en vigueur dans dix pays - Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, Grande-Bretagne, Islande, Suède, Suisse - en matière de réadaptation et de retour au travail après un problème de santé, notamment d'origine professionnelle. De quoi alimenter la réflexion de la Direction de la prévention des risques professionnels de la CNAMTS qui travaille à la mise en place d'un système de maintien dans l'emploi en France. À l'instar de ce qui se fait dans de nombreux pays, la France pourrait bientôt disposer de “case managers” pour gérer les cas les plus complexes. Ces personnes interviennent dès l'accident et suivent les patients tout au long du parcours de réadaptation.

Le “case management”, fil conducteur des pratiques européennes

Si les structures et les systèmes d'assurance diffèrent, nombre de pays ont mis en place une “gestion de cas” ou “case management”. L'Allemagne l'a instauré avec l'assurance contre les accidents du travail (AT) ; la Finlande, l'Islande ou la Suisse l'on fait plus récemment ; le Danemark a lancé un vaste projet dans ce sens et le gouvernement britannique planche sur la question.

Cette gestion de cas concerne les victimes d'accidents les plus graves. Car tous ces pays ont fait le même constat. De 2 à 10 % des sinistres représentent 60 à 80 % des coûts d'assurance AT/MP.

L'enjeu est donc économique, mais aussi humain. Pour Philippe Calatayud, Chargé du secteur Suisse romande et Tessin de la division prestations d'assurance de la Suva (principal assureur) en Suisse, “il a fallu passer d'une approche technique à une approche humaine et ne pas se contenter d'un suivi médical de la lésion”. Le case manager prend contact avec l'assuré pour lancer une prise en charge individualisée et la plus précoce possible. Deux facteurs clés dans la réussite de la gestion de l'incapacité. À partir du moment où l'assuré est partant - là encore la motivation de la personne accidentée est primordiale - “le case manager prend contact avec les autres interlocuteurs : employeur, médecin traitant, voire l'entourage de la personne... et établit une convention d'objectifs pour les différentes parties prenantes. La fin de la convention est liée à la capacité de l'assuré à retrouver du travail”, poursuit Philippe Calatayud.

À côté des “gestionnaires de cas” au profil administratif, l'assureur accident en Allemagne - la DGUV - a instauré des médecins coordonnateurs ou D-Artz. Leur mission consiste à déterminer quel sera le meilleur parcours médical en vue d'une réadaptation durable. “Les quelques 3 400 D-Artz sont des spécialistes exerçant en libéral ou à l'hôpital. Agréés par la DGUV, ils sont indemnisés pour leurs fonctions dans le processus de réadaptation”, précise Doris Habekost, Responsable de la gestion de la réadaptation à la DGUV. Lire la suite de l'article...

Auteur : EUROGIP.

Les derniers produits : Toutes les categories