A près avoir enquêté sur le terrain et rassemblé des données statistiques, les auteurs de l'étude rappellent que les agriculteurs ne sont pas seulement exposés à des risques physiques bien connus (liés par exemple à l’utilisation de machines agricoles et de produits chimiques) mais aussi affectés de façon importante par des troubles psychosociaux. Ils notent ainsi que le taux de stress et le nombre de suicide est plus important chez les agriculteurs que dans d’autres catégories socioprofessionnelles.
Trois facteurs de risques
Pour expliquer les problèmes mentaux affectant les membres des professions agricoles, ils ont identifié trois facteurs de risques spécifiques auxquels ils sont exposés.
La société et la communauté
“La mondialisation a entraîné une profonde mutation du travail agricole. Qu’il s’agisse des fluctuations du marché pour les produits agricoles, de l’application de politiques économiques ou encore du déploiement de mesures de surveillance liées à la biosécurité, les contraintes administratives qui en découlent pèsent lourd sur les exploitants agricoles”, notent les auteurs.

Le milieu de travail
“Les risques psychosociaux associés au stress professionnel sont nombreux : cadence de travail imposée par les conditions climatiques, charges quantitatives de travail imposante, demandes physiques, etc.”, souligne l’étude avant d’évoquer aussi la nécessité de porter une attention particulière aux “risques chimiques dont l’exposition peut entraîner des dysfonctionnements neurologiques”.
Le milieu familial
La plupart des exploitations agricoles étant des exploitations familiales, les agriculteurs rencontrent davantage de difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée. Cela crée bien sûr un terrain propice aux “conflits de rôles” ainsi qu’aux “tensions maritales et parentales” . Prendre en compte les singularités de chaque exploitation Pour les auteurs de l’étude, la santé mentale des agriculteurs est donc une problématique complexe, dont l’examen exige de prendre en compte une multitude de facteurs qu’il convient bien sûr de contextualiser en prenant en compte la spécificité de chaque exploitation et de chaque agriculteur, comme le font naturellement les professionnels de la prévention des risques.
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Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité