Les travaux, financés par l’ADEME et la Région Picardie, ont permis de constater que la qualité de l’air intérieur dans ces bâtiments est globalement satisfaisante, malgré quelques défauts de fonctionnement des systèmes de ventilation. A cette occasion, des recommandations ont été émises pour assurer le maintien d’une bonne qualité de l’air dans le temps.
L’objectif fixé par la délégation Picardie de l’ADEME et la Région
Picardie visait non seulement à évaluer la qualité de l’air intérieur de bâtiments de type Bâtiments Performants en Energie (BPE). L’étude avait également vocation à définir et intégrer, à terme, des critères spécifiques à la préservation de la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les appels à projets du Programme national de Recherche et d’expérimentation sur l’Energie dans les bâtiments (PREBAT). En effet, l’enjeu de cette étude était notamment de vérifier si les moyens mis en œuvre pour assurer de bonnes performances énergétiques (maîtrise des fuites d’air, apport d’air neuf contrôlé…) n’étaient pas susceptibles de dégrader la QAI.
L’étude s’inscrit dans un programme national, piloté par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), visant à améliorer la connaissance des pouvoirs publics sur les BPE. Les travaux de l’INERIS et d’Atmo Picardie ont porté sur 19 sites de la région Picardie. Les bâtiments sélectionnés, à usage domestique et professionnel, sont intégrés dans le PREBAT ou souscrivent à la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE).
L’étude n’a pas porté sur l’ensemble du parc français des bâtiments performants en énergie. De fait, les conclusions de l’étude ne sont ni représentatives de la situation globale de ce type de bâtiments, ni applicables à l’ensemble du parc français.
Des bâtiments performants en énergie… et en qualité de l’air intérieur
Les données collectées par l’INERIS et Atmo Picardie sur les 19 sites ont été comparées avec les données de la Campagne Nationale Logements (CNL) de l’OQAI, issues d’un échantillon de 567 logements représentatifs des 24 millions de résidences principales françaises. Il ressort globalement que la QAI dans les bâtiments étudiés ne présente pas de situation dégradée, malgré certains défauts de fonctionnement des systèmes de ventilation constatés sur site.
Parmi les enseignements pratiques de l’étude, l’INERIS et Atmo Picardie soulignent l’importance de former les occupants des BPE aux bonnes pratiques en air intérieur ainsi qu’à la gestion des systèmes de ventilation, afin de pouvoir s’approprier le mode de fonctionnement de leur bâtiment et y maintenir une bonne QAI sur le long terme.
Par ailleurs, l’étude rappelle l’intérêt de suivre des recommandations plus générales, non spécifiques aux BPE, lors de la conception/réception des bâtiments : exigence sur le degré de précision des documents techniques permettant de juger de la conformité du bâtiment par rapport à sa conception ; choix de matériaux peu émissifs pour la structure des bâtiments, les produits de construction et les équipements intérieurs ; vérification des débits de ventilation à réception des bâtiments.
Pour en savoir plus :
Auteur : communqiué de l'INERIS.