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La certification environnementale, un vecteur de RSE qui peut rapporter gros

Classé dans la catégorie : Risques pour l'environnement

Entre une entreprise engagée dans la RSE sur le plan environnemental et une entreprise lambda, il y aurait un écart de 8 points de compétitivité. Le dernier rapport de France stratégie sur le sujet s'interroge entre autres sur ce que peut la certification environnementale en la matière.

"Malgré de nombreuses initiatives, les entreprises françaises mobilisent encore peu la RSE (responsabilité sociale des entreprises), avec de fortes disparités selon leur taille et les territoires", fait observer France Stratégie dans son récent rapport sur le sujet. Publié en janvier 2016, le document montre aussi que certaines font de la RSE sans le savoir. À partir du moment où leurs pratiques "visent à réduire les risques (sociaux et environnementaux) potentiels liés [à leurs] activités" ou que leur démarche vise à "mieux prendre en compte les parties prenantes". Parmi ces pratiques, il y a la certification environnementale et les labels éthiques (ISO 14001, etc.) Pour les besoins de son "analyse multidimensionnelle de la RSE", l’institut rattaché à Matignon a sondé 8 502 entreprises. Seulement 1 418 (16,7 %) d’entre elles s’engagent sur le plan de la RSE et de l’environnement via certification et labels.

Le secteur de l’énergie (toujours) 1er

Une donnée à mettre en balance avec le (très) bon score que marque la France en matière de reporting extra-financier sur le sujet (voir notre article). Ceci dit, qu’il s’agisse de l’étude de Vigéo qui fait émerger ce score ou de celle de France Stratégie, une même donnée apparaît : en terme de RSE environnementale, les entreprises du secteur de l’énergie sont celles qui s’en sortent le mieux. Alors que, toutes dimensions de la RSE confondues (environnementale et autres), ce secteur n’arriverait que 3e, derrière celui des biens d’équipement et l’industrie agroalimentaire. L’institut croit aussi savoir que petites, moyennes ou grandes (au moins 20 salariés), les plus concernées sont plutôt celles qui interviennent sur des marchés internationaux. Du moins cela augmente-t-il la probabilité de mise en place de la certification environnementale ou du label éthique, selon lui. Probabilité encore augmentée dans le cas des entreprises qui appartiennent à un groupe ou à un réseau. Ou qui délocalisent leur activité : selon l’institut, la certification favoriserait la standardisation du processus de production, qui deviendrait ainsi plus facilement contrôlable (voir notre article).

Opération comm’ ?

Le rapport de France Stratégie souligne qu’en revanche la fluctuation du marché ne semble pas avoir d’influence sur la mise en place de pratiques RSE liés à l’environnement. L’exemple du bâtiment, sinistré par la crise, où seules les entreprises labellisées RGE sont à même de remporter certains marchés semble pourtant dire le contraire. France Stratégie indique par ailleurs que la démarche est souvent sans lien avec la stratégie de l’entreprise. Du moins pas sur le long terme. "On pourrait s’interroger sur la logique qui sous-tend la mise en place de certifications environnementales ou de labels éthiques", pointe l’institut. Sachant, dit-il, qu'en Europe, 46 % des consommateurs se disent désireux de payer plus pour des produits éthiques, il émet une hypothèse. Que ces certifications soient introduites "pour des raisons de marketing 'social' au moment du lancement d’un nouveau produit, afin de capter certains consommateurs plus sensibles à la dimension environnementale ou éthique". S’il n’a pas la réponse, le rapport conclue que l’argument est "loin d’être négligeable pour capter de nouveaux consommateurs".

13 % de compétitivité en plus

Selon des rapports plus anciens que celui-ci, il semblerait que la certification ou les labels impactent aussi les salariés. En 2012, deux chercheuses (Delmas et Pekovic) arrivaient à la conclusion que "les entreprises ayant mis en place une certification environnementale ou un label éthique ont des travailleurs plus productifs (d’environ 16 %)". À son tour, France Stratégie trouve qu’un "lien positif" existe entre RSE environnementale et compétitivité des entreprises. "Au total", estime l’institut, "l’écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques RSE et celles qui ne le font pas est en moyenne de 13 %". 8 % si l’on prend uniquement en compte la dimension environnementale de la chose. Cela convaincra peut-être les 44 % d’entreprises qui, l’an dernier, parlaient d’une trop faible visibilité quant au retour sur investissement (voir notre article).

Trop de label tue le label éthique ?

Le rapport de France Stratégie sur RSE et compétitivité suggère plusieurs pistes afin d'encourager les entreprises à se lancer dans une démarche responsable. Nombre de ces pistes concerne les TPE et PME, pour lesquelles l'institut propose de "faciliter la certification et la labellisation RSE". Avec un label de plus ? Le rapport le dit lui-même, "il existe déjà un nombre important de labels, certifiés ou pas, ce qui affaiblit leur visibilité voire leur crédibilité". La loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle propose pourtant l'émergence d'une labellisation sectorielle reconnue par l'Etat. France Stratégie le rappelle et l'appelle de ses voeux. À condition que soient menées au préalable "des expérimentations afin de mesurer les difficultés que pourraient rencontrer les petites structures souhaitant entrer dans un processus de labellisation de leurs démarches RSE". Ces expériences devront ensuite être diffusées.

 

 

 

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