Il est indéniable que les risques informatiques sont de plus en plus présents dans notre quotidien. L’augmentation massive du nombre de machines connectées au Net en est la principale cause : en 1987, 200 000 machines étaient connectées au Net. En 2015, elles étaient déjà 16 milliards. Et on prévoit en 2020, entre 50 et 80 milliards de machines IP présentes, en intégrant les adresses des « Iot » (Internet des objets).
D’ailleurs, les prévisions pour 2016 sont claires : les objets connectés vont être la cible de nombreuses cyberattaques. La raison ? La démocratisation de ces derniers. Ils deviennent incontournables au sein de nos foyers : éclairages, serrures, alarmes, mais aussi télévisions, réfrigérateurs, cafetières, réveils, … Il y a quelques mois, deux pirates se sont « amusés » à prendre le contrôle d’une voiture connectée, à distance, en manipulant la radio ou bien en rendant les freins inactifs. A partir du moment où un objet connecté détient une adresse IP, ce dernier peut être détourné par les cyberpirates.
Les entreprises sont également concernées par les risques informatiques, et contrairement aux idées reçues ce sont les PME qui sont les plus ciblées. En effet, il est plus simple d’attaquer des grands groupes en passant par des connexions extérieures de prestataires plus petits en taille tels que les cabinets de comptabilité ou d’avocats. La raison principale concerne le niveau de protection des PME, moins élevé que celui des grands groupes. La deuxième raison concerne la « naïveté » des PME qui pensent qu’en raison de leur taille ou de leur chiffre d’affaires, elles n’intéresseront pas les cybercriminels et donc ne voient pas l’utilité de mettre en place une stratégie de protection des données avancée.
Auteur : Benoit GRUNEMWALD, Directeur marketing et commercial - ESET FRANCE.